Lundi, la région d'Héraklion a subi un tremblement de terre important. On parle ici de 5,8.
A vrai dire, à Exopoli, je n'ai rien senti. Guillaume a cru à un gros camion qui passait comme à Spycker mais c'est impossible ici car notre maison est loin de la route. Il s'est rendu-compte que c'était un tremblement de terre.
Rapidement, les réseaux sociaux ont été envahis...
"vous avez senti ?"
"oui , non , un peu , ouh la très fort"...
tout le monde y va de son ressenti et de sa géolocalisation.
Puis viennent le tour des journaux. Les journaux locaux qui parlent des moyens mis en oeuvre pour vérifier que les bâtiments ont gardé leur intégrité et permettent à leurs habitants de revenir en lieu sûr. pour cela, des tentes sont déployées. Bien, on est tenu au courant.
Sauf que ça dégénère très rapidement. Comme d'habitude tout est amplifié
Les journaux internationaux parlent de magnitude 6 puis 6,5. D'un séisme qu'on personnifie de "tueur".
Dans les réseaux sociaux, tout le monde commence à s'inquiéter, surtout les personnes qui n'habitent pas sur place. Pourquoi? parce-que tout est imprécis et exagéré.
Voilà qu'on reçoit des demandes de proches pour savoir si tout va bien. Que les futurs vacanciers se demandent s'ils doivent annuler. On est à deux doigts du "Pray for Crete".
C'est exagéré. Mais oui, car il faut comprendre que la Crète est une grande une île de 8336km2 et surtout longue de 255kms (plus que Dunkerque Paris à vol d'oiseau) et que, par conséquent, ce qui se passe d'un côté n'affecte pas forcément l'autre.
Bien sûr, on compatis avec les sinistrés comme pour toute catastrophe mais de là à en faire un drame... il y a eu bien pire comme tragédie et on peut se féliciter de n'avoir eu que 1 mort et quelques blessés, ce qui est peu de victimes pour un séisme de cet ampleur.
Mais malheur de dire que de votre côté, il n'y rien à signaler : tous les internautes crient au scandale et vous vilipendent, vous traitent de sans coeur, et affirment bientôt que vous mentez.
Voilà les conséquences des journaux et des réseaux sociaux à notre époque.
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