Nous ne sommes pas retraités, nous l'avons assez répété, je sais .... mais ce statut permet de garder son assurance maladie française avec quelques démarches (formulaire S1). Et c'est bien dommage pour nous !
Nous ne pouvons pas garder la sécurité sociale française (même si nous avons cotisé jusque là) , même pas avec la CEAM comme beaucoup peuvent le croire (après 3 mois de séjour à l'étranger vous n'êtes plus affilié à la sécu française) et encore moins notre mutuelle car nous ne retournons pas en France régulièrement. Nous ne sommes pas en court séjour, ni travailleurs détachés, nous sommes expatriés.
Comme nous ne travaillons pas, nous ne cotisons pas non plus à l'assurance maladie grecque. Et même si nous le voulions, nous ne pourrions pas cotiser volontairement (vérifié auprès des instances administratives).
Plus qu'une solution : cotiser à une assurance privée en tant qu'expatriés sans activité.
En gros, comment ça marche ?
Vous avez le choix :
souscrire à une assurance au "premier euro", c'est à dire qui prend tout à sa charge. Attention, ça ne veut pas dire qu'elle va vous rembourser forcément dès le premier euro. Cela dépend de l'assurance, de la formule choisie, de la zone, de la franchise s'il y en a une....
ou
souscrire à la
CFE (Caisse des Français à l'Etranger) +/- une assurance privée à côté pour compléter les remboursements qui vous paraissent insuffisants. La CFE agit comme la CPAM française (même taux/forfait de remboursement) et l'assurance privée agit un peu comme une mutuelle.
Attention, cependant, certains taux ne sont pas les mêmes selon la zone où vous vous trouvez.
Par exemple, nous , la Grèce c'est en zone C et beaucoup de soins ont un taux de remboursement moins important qu'en France car les dépenses de santé sont moindres ici.
L'avantage de la CFE est qu'il n'y pas de questionnaire de santé, qu'elle prend vos antécédents ALD en charge (avec un taux de remboursement majoré) et qu'il n'y a pas de délai de carence lorsque vous retournez en France pour retrouver vos droits.
Les 2 formules permettent de se faire soigner dans le pays de résidence et en France lors de courts séjours.
Mais tout cela a un coût. Et c'est le poste le plus important de notre budget.
C'est même ce qui nous a le plus freiné pour tenter l'aventure.
La santé c'est très important, mais pas non plus à n'importe quel prix
Malgré le fait que j'ai des maladies chroniques, je vois bien que je ne vais pas souvent chez le médecin ni à l'hôpital ...et Guillaume non plus. (Pourvu que ça dure !!!)
Et puis cotiser énormément pour de nombreuses options qui ne serviront que très peu, autant payer la prestation au moment où on en a besoin.
Donc après réflexion, qu'est-ce qui est vital et qui peut coûter le plus cher ?
Qu'est-ce qui est automatiquement privilégié et mis obligatoirement en premier dans toutes les assurances ?
L'hospitalisation.
Car rien de plus vital que d'être soigné dans un hôpital (surtout que c'est fréquent ici en Grèce) et surtout de ne pas devoir avancer les frais pour cela. Car un séjour à l'hôpital que ce soit en urgence ou pour une opération programmée peut vous coûter très cher.
L'assurance complémentaire à la CFE permet d'être prise en charge à 100% pour l'hospitalisation (ce qui n'est pas le cas pour la CFE seule).
C'est la formule dite "économique" et c'est celle que nous avons choisie. Pour pourvoir comparer les diverses assurances, nous sommes passés par
International-sante.com, un comparateur qui nous aide aussi lors de la souscription et tout au long du contrat (à voir dans le temps bien sûr!)
Pour mes traitements, mes médicaments sont pris en charge à 90% par la CFE (pas 100% comme en France) et les autres remboursements se font à quasiment la moitié des frais. En France, je payais une mutuelle qui ne me servait pas souvent et parfois je préférais payer mes médicaments que de devoir attendre d'aller chez le médecin.
et ensuite, comment se faire soigner ?
Et bien ça, on verra ! On sait où trouver un médecin, un laboratoire pour mes analyses et les hôpitaux ne sont pas loin de notre maison. On a même un centre de santé tout près. C'est pour cette raison, cette proximité, qu'on a choisi notre région actuelle en plus du fait que les paysages ici sont à couper le souffle.
Pour l'instant, j'ai demandé 6 mois de traitements avant de partir, alors j'ai le temps de voir venir.
On vous dira bien sûr exactement comment ça se passe ici quand on se fait soigner. Mais on n'est pas pressé, hein !
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